Les 7 pécheresses et les 7 vertueuses – ARTICLE DE DESCIPTION D’OEUVRE POUR TRIPTYQUE ROSÉ PAR EMMA LABRUYERE .

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Une expérience découverte au centre Pompidou en janvier 2017 que je partage avec vous. Il s’agit d’une œuvre issue du projet « AES + F « nommée « les sept pécheresses et les sept vertueuses » mettant en scène 7 portraits de jeunes adolescentes qui ont toutes commis un crime et 7 adolescentes qui sont scolarisées dans un lycée privé prestigieux.

L’œuvre questionne sur le bien et le mal et notre faculté à juger.

Face à l’installation, le spectateur se trouve devant 14 portraits de jeunes filles dont il a pour seule information extérieure les faits que je viens de vous rappeler, mis en description de l’oeuvre : 7 criminelles, 7 enfants modèles. S’en suit alors l’information visuelle. Devant lui, 14 jeunes filles du même âge semble-t-il, habillées toutes d’un sweat-shirt de lycéen de couleur à logo avec une sophistication minimale laissant apparaitre la peau nue de maquillage, les rougeurs et imperfections de l’âge, et le chevelure décoiffée.

La première envie de chacun est alors de trouver quelles sont les criminelles parmi les 14 jeunes filles. Le spectateur scrute les détails qui les différencient, écartant les filles qui sourient, celles dont la peau est plus nette ou les dents plus blanches, celles qui paraissent plus jeunes … Puis ce qui les rassemblent regroupant les sweat-shirts de couleurs criardes ensemble, les logos (…) pour essayer de les repartir en deux groupes. Finalement la plus jeune a le même sweat-shirt que la moins souriante. Rien ne nous permet alors de les distinguer, ce sont des jeunes filles du même âge avec la même apparence. Incapable de faire la différence, toutes ont alors un air de coupable aux yeux du spectateur, cela pourrait être chacune d’elles. L’artiste dénonce exactement ceci.

Dans une époque où l’image est centrale, dans une époque de systématisation de la justice, il dénonce le délit de faciès et le manque de détachement face à une situation où l’Humain devrait être central et la présomption d’innocence devrait régner.

L’Œuvre est réalisée en 1991 dans la période post soviétique mais elle est exposée actuellement.

Je vous laisse donc faire le parallèle de cette œuvre avec ce que Jacques Toubon, notre défenseur des droits, appelle l’ère des suspects (l’état d’urgence).

Bien qu’elle ait été réalisée pendant la période post URSS la comparaison n’est pas inutile.

Emma Labruyere.

Programme culturel d’Avril Mai sur Bordeaux –

L’équipe de Triptyque Rosé vous réserve son programme culturel du mois d’avril-mai. Vous retrouverez ici tous nos meilleurs événements, ce à ne pas rater selon nous.

  • Expositions

Les Frissons de la Hammer : Exposition sur l’art de l’affiche dans le cinéma fantastique britannique (1955-1976) – à la Bibliothèque Mériadeck – Jusqu’au samedi 3 juin 2017 – GRATUIT.

Ewa Hauton : Exposition de peinture. Directeur Artistique en Publicité, depuis plus de 10 ans, elle se consacre uniquement à la peinture. Sa rencontre avec une chorégraphe déterminera l’orientation de ses oeuvres vers le mouvement, comme représentation profonde de vie – Bouillon d’art 37 rue Bouffard 33000 Bordeaux – Jusqu’au 6 mai – GRATUIT

Bistro ! De Baudelaire à Picasso : exposition de peinture à la cité du vin – jusqu’au 21 juin – GRATUIT pour les étudiants, 8€ billet seul sans réduction.

Nobody knew you’re dog : Exposition de Romain Tardy – L’ensemble des pièces présentées au sein de la Base sous-marine proposent une réflexion sur notre époque numérisée, par le biais d’une mise en scène de la friction entre immatériel numérique et présence du monde physique – Base sous marine de Bordeaux –  jusqu’au 21 mai – 3€ tarif réduit, 5€ plein tarif, gratuit le 1er dimanche du mois. 

BEAU GESTE PRESS : exposition au CAPC Bordeaux – Jusqu’au 28 mai – 4€ tarif réduit, 7€ plein tarif – Histoire de la maison d’édition indépendante mexicaine Beau Geste Press (BGP) que l’on peut revivre à travers l’exposition.

 

  • Musique

DJ SET Nous étions deux / Heureux Heureuses : Entrées libres – Caserne Niel le 19 avril – 18h à minuit. 

La Hors Bord Festival : Du 18 au 21 mai – Bassins à flot – Dalle du Pertuis Cours Henri Brunet 33 300 Bordeaux – à partir de 31€ – toutes les informations sur le lien.

La liste de tous les concerts sur bordeaux au mois d’avril en cliquant sur le lien:  ici. 

  • Evénements Culturels

Défilé au musée des beaux art : ce soir – Le jeudi 13 avril 2017 à 18h30 – Bordeaux au musée des beaux arts. GRATUIT.

La kilo troc party : le 15 avril – La halle de douves à Bordeaux

Conférence sur Le Corbusier : Jeudi 27 avril  19h – Athénée municipal – GRATUIT pour les étudiants, 3€ pour les adhérents, 6€ pour les non adhérents.

Conférence sur le thème « la prostitution dans l’oeil du peintre au XIX° siècle » : Jeudi 18 mai 19h – Athénée municipal – GRATUIT pour les étudiants, 3€ pour les adhérents, 6€ pour les non adhérents.

La liste complète des pièces de théâtres sur Bordeaux au mois d’avril ici.

 

  • Evénements sportifs

Le marathon de bordeaux samedi 15 avril dès 19h – dans tous bordeaux venez encouragez nos coureurs.

La course contre le cancer – Le dimanche 23 avril aux jardins publics – 1€ par km parcouru reversés à la recherche contre le cancer.

Burdicolor : la célèbre course de 5Km colorée – Pessac – 22€ (ça fait un peu cher pour courir 5Km qui ne seront pas reversé mais apparemment l’ambiance est très bonne).

 

l’équipe Triptyque Rosé.

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De l’importance de l’art contemporain ?

Ce que j’aime dans l’art contemporain c’est ce qu’il provoque chez son public. C’est à peu près tout ce qu’il y’a à apprécier de lui souvent, d’ailleurs. C’est alors assez drôle quand on regarde la photo que j’ai prise de remarquer que tout le monde observe bien les explications sur les murs (perplexe) sans voir l’œuvre placée au centre qui est cette colonne noire. L’art contemporain ne s’explique pas. Il est sans intérêt peut on dire même. Cependant il a ce don de pointer du doigt le comportement humain. Bravo à l’artiste pour l’installation !

Emma Labruyere.

 

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L’artiste-peintre Thomas Mainardi expose dans la Ville Rose

A l’occasion d’une thématique croisée sur le portrait et la couleur, la Next Galerie nous fait profiter du 2 juin au 7 juillet 2016 du regard confronté de deux artistes : Flow & Thomas Mainardi. Si le premier expose sur les murs de la Galerie depuis son ouverture, c’est déjà la deuxième exposition en moins d’un an chez Next pour le second.

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Trentenaire Lillois, Thomas Mainardi se destine dans un premier temps à une carrière dans la communication et la publicité. Lorsqu’en 2009 il fait le choix de se consacrer pleinement à son art, ce sont les expositions internationales qui s’ouvrent à lui. Aujourd’hui, il a exposé plus de 200 fois, notamment en Asie, aux États-Unis, en Europe et en Israël.

 T.R : Comment joint-on le milieu de l’art et de la publicité sans pour autant créer des œuvres marketées ?

T.M : « C’est une bonne question. Après avoir créé une agence de pub indépendante en 2009, j’ai aussi vite revendu mes parts afin de me consacrer à mon travail d’artiste. Évidemment les premières années ne sont jamais évidentes sur le plan financier, le temps d’installer un nom, une réputation, une notoriété… Ce qui prend toujours un certain temps.

Pour réussir il faut travailler énormément. Sur son art bien sûr, puis sur la façon de communiquer son art aux autres. Pour cela certains ont besoin d’un (vrai et bon) agent d’artiste, ce qui est assez difficile à trouver… De nombreux talents ne sont pas reconnus pour cette raison.

En revanche, en tant que plasticien et artiste, il y a un nécessaire travail d’introspection et de recherche de soi-même, notamment dans le but de se rapprocher de son « mystère ». La communication m’aide simplement à présenter mon travail. »

T.R : Comment définirais-tu ton travail ?

T.M : « Je dirais que mon travail est contrasté. Parfois il-y-a beaucoup de matière, parfois c’est très lisse. J’utilise du sable, du béton, du gravier, des pierres précieuses ou de la feuille d’or… tout ce qui me passe par la tête ! Pour un tableau (The Power of Enlightment), j’ai utilisé du cuivre apposé sur une toile de lin, que j’ai oxydé par la suite.

Alors que l’on retrouvera des détails très précis, je suis parfois très impulsif, notamment en ce qui concerne les fonds abstraits. Je recherche une réelle ambivalence entre la folie et la douceur, l’urbain et la finesse. »martin pech

T.R : A ce propos, quelles sont tes inspirations ?

T.M : « J’ai un immense respect pour les grands maîtres de la renaissance ou de l’art sacré, comme Michel-Ange. Mais j’ai des inspirations plutôt modernes et contemporaines : La technique et l’originalité de Dali, la provocation et l’anticonformisme de Warhol, le mystère de Rothko, et bien-sûr la poésie et le romantisme de Klimt et Mucha, que j’adore… L’art urbain m’inspire également avec Rone, par exemple.

T.R De quoi ne te sépares-tu jamais ?

T.M : « De mes amulettes, mes bracelets et mes bagues ! ».

Retrouvez le site de Thomas =>  ici

N.T.

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Thomas Mainardi a aussi exposé au Musée Dali dans le cadre d’un partenariat qui a commencé avec l’exposition « Dali fait le mur » : d’une grande qualité technique, ce tableau propose une réflexion profonde sur l’harmonie du monde animal et végétal, tout en questionnant sur la place de l’homme dans cet ensemble.

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Le perruquier le plus connu du siècle est Bordelais.

 

RETOUR SUR L’EXPOSITION CHARLIE LE MINDU À LA BASE SOUS MARINE DE BORDEAUX.

Charlie le Mindu est un créateur de 29 ans originaire du Médoc qui travaille le cheveu comme personne. Connu notamment pour ses réalisations pour l’artiste Lady GAGA, il a clôturé son exposition située au centre culturel de la base sous marine de Bordeaux ce week end lors de la nuit européenne des musées dans un show sans pareil.  IMG_9302

Il définira lui même son travail de  »haute coiffure » avant d’être reconnu dans le milieu artistique de la mode, conscient que ses créations allaient dépasser les codes. Ce n’est pas pas par pur amour démesuré de lui même qu’il nomma son art ainsi, mais par la prise de conscience que sa créativité allait le contraindre à dépasser la manière dont on concevait les créations artistiques sur cheveux.  Il voulait changer les supports et la vision de la coiffure. En effet, l’artiste qui côtoyait les salons de coiffures depuis l’âge de 13 ans a commencé dès 18 ans à ajouter des cheveux à ses mannequins, puis des structures, puis à sculpter le tout, à coudre et à assembler des matières. C’est ce qu’il appelle ainsi la Haute couture s’assimilant à d’autres tout comme Odile Gilbert qui l’a beaucoup inspiré dans ses travaux.

Pouvant passer des mois à dessiner ses collections, il avoue dans une interview qu’à trois personnes, en travaillant dix heures par jour, il faut trois semaines pour réaliser une perruque.  Alors, allez-vous adopter la « Haute Coiffure »? 

Emma Labruyere.

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More photos.

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